Aménagement

Imaginer l’avenir de la friche Labelle

Une grande journée de consultation sur le devenir de l’ancienne usine Labelle, à St-Pierre-du-Vauvray, a attiré environ 150 personnes samedi 29 janvier.

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L’ancien site de fabrication de chaussons et chaussures, fermé depuis 2003, grouille de vie en ce samedi après-midi. Les membres du cabinet d’études Champ Libre accueillent les visiteurs avec le sourire et leur offrent un petit carnet de bord.

« L’idée est de recueillir leurs idées sur la façon dont ils voient la transformation du site. L’objectif est aussi de recueillir leurs mémoires. Beaucoup d’anciens salariés reviennent pour la première fois depuis des années. C’est émouvant et nous nous rendons compte de la forte empreinte de la mémoire collective pour ce site » explique Robin Eymieux, chargé d’études du cabinet Champ Libre.

Sur place, la maire Laetitia Sanchez est ravie de voir l’engouement que cette redécouverte des lieux suscite. « La reconversion du site est portée par l’Agglo et il me semblait important que les riverains puissent s’exprimer. Nous sommes très proches du centre-bourg et la réhabilitation doit être acceptée par le plus grand nombre » estime la maire. Bernard Leroy, président de l’Agglo Seine-Eure est d’ailleurs venu revoir la friche dans la matinée. Des membres de la famille Labelle également.

 

Souvenirs, souvenirs

Dans la maison principale où se trouvaient les bureaux, une grande carte du site invite aux premières réflexions. Les visiteurs peuvent y poser des petites étiquettes agrémentées d’un symbole : aire de jeux, gîtes, habitat collectif, maisons individuelles, espaces verts, sportif, culturel, zone économique… Une première approche pour imaginer le site de demain.

A l’extérieur, des flèches au sol indiquent aux visiteurs où se diriger. « Pour des raisons de sécurité, tous les bâtiments ne sont pas visibles. Les premiers datent des années 1900, puis il y a eu des extensions successives » précise Laetitia Sanchez.

Mireille, 85 ans, a été employée de bureau de 1953 à 1963. « Je vérifiais les bons de commande que nous transmettaient les représentants et je recalculais les montants à la main ! » se souvient-elle. Aujourd’hui, elle est revenue voir les bureaux où elle travaillait. « Les bâtiments de production, je les découvre aujourd’hui. On n’y allait jamais » avoue Mireille. Née à St-Pierre-du-Vauvray, elle aimerait bien voir le site à nouveau en vie. « Pourquoi pas des professionnels de santé ? Ou des commerces ? » suggère-t-elle. « Ou bien des ateliers d’artistes, ajoute Michel, 83 ans, à ses côtés. Ca viendrait en complément du projet de village d’artisans, au Vaudreuil ».

 

Un nouveau lieu de loisirs et d’animations

Devant l’usine de production où subsistent quelques étagères, des groupes s’animent. « On pourrait démolir là et créer des logements individuels. Ici, je verrai bien de petits lots de 4 ou 5 maisons avec des petits jardins » avance un trentenaire.

Plus loin, on marche dans l’herbe et les branches coupées. Pourtant, il s’agissait du parking des salariés. La seule trace du passé sont les lampadaires encore debout. Un jeune couple admire la superficie. « On s’est installé au hameau du Vieux Rouen, il y a un an. Nous sommes traiteurs et nous aurons notre food-truck en mars. On s’intéresse aux lieux où les animations sont possibles. Ici, ce serait parfait ! »

Pour Laetitia Sanchez, « il faut explorer tout le champ des possibles. Un projet novateur a toute sa place ici » conclut-elle.

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