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Le gymnase inauguré et baptisé

L’architecte Vincent Dubillot, de l’agence Acau Architectes, à Rouen, a relevé le défi : restaurer et agrandir le gymnase scolaire de Pont-de-l’Ache avec peu de moyens.

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« C’est l’équipement le plus utilisé de la commune, souligne Richard Jacquet. Le gymnase est occupé par le collège en semaine et les clubs de la ville le reste du temps, du lundi au dimanche. »

Son utilisation intense et son âge (construit en 1986), méritaient une réhabilitation, un agrandissement et une remise aux normes thermiques. Le tout devait contenir dans une enveloppe de 1,6 M€ apportée par l’Etat, le Département et le syndicat intercommunal du secteur scolaire de Pont-de-l’Arche, présidé par Gaëtan Levitre.

L’inauguration, mercredi 19 octobre, en présence de Bernard Leroy, président de l’Agglo Seine-Eure, a permis de découvrir tout ce qui a été réalisé.

Le gymnase, de 1 200 m2 à l’origine, a été agrandi de 300 m2, pour y aménager de nouveaux vestiaires. L’ancienne partie a été restructurée pour pouvoir y installer un espace accueil, des locaux de stockage, un vestiaire pour les enseignants. Le parvis a été réorienté vers le nouveau collège. « Nous avons conservé les matériaux bruts, qui sont à la fois moins coûteux et permettent que le bâtiment vieillisse bien dans le temps, explique l’architecte. Un bardage en métal uniformise l’extension et le bâtiment existant, crée un filtre entre les vestiaires et l’extérieur et évite la surchauffe du bâtiment en cas de soleil. »

Les travaux ont aussi concerné le changement des vitres, de la couverture, des luminaires, du système de chauffage, du revêtement de sol et le désamiantage.

« Merci à l’architecte d’avoir su tirer parti du bâtiment en économisant les fonds publics » a félicité le sous-préfet Nicolas Lebas. « Cette réhabilitation nous permet d’avoir un bâtiment de qualité, aux normes environnementales, complémentaire du nouveau collège » s’est réjoui le maire Richard Jacquet.

Alice Milliat, une femme parmi des hommes

L’inauguration a permis aussi de donner un nom à ce bâtiment que tout le monde avait coutume d’appeler « le gymnase du collège ». C’est le nom d’une femme, Alice Milliat qui a été choisi.

Richard Jacquet a retracé le parcours de cette sportive exceptionnelle qui s’est d’abord fait connaître comme rameuse en parcourant 80 km sur la Seine en moins de 12h vers 1915. Elle était aussi nageuse, hockeyeuse, co-fondatrice des JO féminins en 1922 après 3 ans de lutte contre les réticences du comité international olympique.

« Pierre de Coubertin parlait souvent des dieux du stade mais rarement des déesses. Paris 2024 est une vraie opportunité pour réhabiliter la place de la femme dans le sport » a déclaré Pascal Lehongre, vice-président du Département, qui a annoncé que la flamme passerait par l’Eure. On ne sait si le gymnase Alice Milliat est adapté aux entraînements des JO. Il peut en tout cas s’ouvrir aux compétitions. Pour cela, Gaëtan Levitre veut remettre aux normes les tribunes. Le coût s’élèverait à 25 000 €.

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