Transitions-Energie

La cosmétique à impact positif

Une cinquantaine de congressistes et autant en visio ont suivi la journée professionnelle de Cosmetic Valley, organisée au Vaudreuil, mardi 4 juillet. La thématique portait sur les innovations associant la beauté et la protection de l’environnement.

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Réduire, réutiliser, recycler, régénérer semble être le leitmotiv du monde de la cosmétique aujourd’hui.

Avec le réchauffement climatique, les déchets plastiques, les événements climatiques extrêmes, les entreprises, comme les consommateurs ont compris qu’elles devaient s’engager avec force pour réduire leur empreinte carbone et oeuvrer en faveur de la préservation de l’environnement. Mardi 4 juillet, l’Agglomération Seine-Eure et Cosmetic Valley ont réuni les structures souhaitant initier ou accélérer leur démarche RSE, en présence d’une vingtaine d’experts sur le sujet.

Le congrès Cosmetic Environment & Safety a présenté aux entreprises de la filière cosmétique (50 congressistes et autant en visio) toutes les innovations d’acteurs déjà engagées dans une cosmétique à impact positif.

Au total, 15 conférences ont abordé l’analyse de l’impact environnemental à chaque étape du process de fabrication : la prise en compte de la raréfaction de l’eau, la réutilisation et le recyclage du packaging, la valorisation de l’économie circulaire… Autant de sujets qui se révèlent être de véritables défis pour la filière à horizon 2030. « L’industrie cosmétique doit faire face à toutes les transitions, rappelle Marc-Antoine Jamet, président de Cosmetic Valley : la transition écologique (papier, carton, eau, ressources naturelles) qui amène à faire des choix importants ; la transition numérique (les process intègrent désormais l’intelligence artificielle, le big data, les produits connectés), la transition géopolitique (le marché est 1) en Chine, 2) aux Etats-Unis, 3) en Europe) ; les transitions commerciale, scientifique et technologique. »

Les demandes de la nouvelle génération

La nouvelle génération réclame des produits qui respectent la planète, le consommateur et qui contiennent des éléments naturels. Le vrac et le do it yourself correspondent aussi à ses attentes et sont désormais des secteurs dans lesquels s’engouffrent les marques de cosmétique.

« Il y a ici une concentration de cerveaux qui ont compris la cause du développement durable et prêts à ces grands enjeux » souligne Christophe Masson directeur de Cosmetic Valley.

« Les enjeux sont énormes et les collectivités se doivent d’avoir une politique cohérente pour aider les entreprises à décarboner leur process industriel, estime pour sa part Bernard Leroy, président de l’Agglo Seine-Eure. C’est ce que fait l’Agglo. Notre politique de zéro artificialisation nette nous incite à accueillir de nouvelles entreprises sur des friches industrielles réhabilitées plutôt que sur des terres agricoles. Pour être réactif à leurs demandes, il faut être en phase avec ces transitions. »

Pour faire face à la concurrence internationale (notamment asiatique) Cosmetic Valley rassemble ses forces en Europe et ouvre des antennes, comme récemment à Bruxelles et Fort de France.

En France, la cosmétique représente 3 200 entreprises, 250 000 emplois et 45 milliards d’euros de chiffre d’affaires. La Normandie (dont l’Agglo Seine-Eure) est un territoire phare de Cosmetic Valley qui dispose d’une antenne régionale à Caen depuis 2017. La région concentre un tissu de près de 250 entreprises qui représentent toute la chaine de valeur de la filière parfumerie-cosmétique. Elles réalisent un chiffre d’affaires de 7 milliards d’euros pour 8 000 emplois.

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