Réduction des déchets

Les vers de terre finissent les assiettes

Grâce à l’Agglo, la commune d’Incarville vient de se doter d’un lombricomposteur pour son restaurant scolaire. Les déchets alimentaires nourrissent les vers de terre qui les transforment en compost et en engrais.

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Les jours d’école, la cantine accueille une centaine d’enfants. Incarville a choisi la régie des 2 Airelles pour nourrir les petits. Malgré la qualité des produits, il peut y avoir des restes dans les assiettes.

Jusqu’à présent, les « dames de la cantine » les gardaient pour leurs poules ou cochons. Désormais, elles les conservent aussi pour les vers de terre. Sous l’abri construit par la commune, à proximité de la cantine, un lombricomposteur a été installé début septembre par Veragrow. Cette jeune entreprise implantée aux Hauts Prés est spécialisée dans le lombricompostage à grande échelle.

Le déchet devient une ressource

D’un volume de 660 litres, il contient du terreau (la litière) et des lombrics, qui se régalent des biodéchets versés plusieurs fois par semaine. « Nous devons y aller progressivement. Nous leur avons d’abord donné 500 gr, puis 1 kg » montre Natacha Coufourier, responsable de la cantine, en soulevant le couvercle du lombricomposteur. Veragrow a formé le personnel sur l’utilisation du matériel et sur ce qui est possible de donner aux vers. « Ils n’aiment pas les agrumes, le vinaigre, le pain ou l’ail » donne pour exemple Natacha.

Petit à petit, la matière est digérée par les lombrics et transformée en compost et en lombrithé, un engrais liquide particulièrement performant. Les déchets n’en sont plus et deviennent une ressource ! « Ils seront utilisés dans les espaces verts de la commune, se réjouit le maire Patrick Maugars, vice-président délégué à la direction Propreté et déchets. Plus tard, nous pourrions aussi en distribuer aux familles. Les enfants scolarisés verraient le résultat de leurs efforts de tri. » Les élèves sont sensibilisés au tri depuis l’année dernière déjà. C’est désormais une habitude bien acquise.

Anticiper la loi

Le matériel, les vers et la formation ont été financés par l’Agglo Seine-Eure qui anticipe ainsi la loi qui imposera aux collectivités de généraliser et proposer une solution de tri à la source des biodéchets au 31 décembre 2023.

L’Agglo mène plusieurs expérimentations dont le compostage d’intérieur (pour les habitants en appartement), le bokashi (technique japonaise de pré-compostage des biodéchets par les micro-organismes) et le lombricompostage partagé. Cette année, 2 autres lombricomposteurs seront installés à Surtauville et Val-de-Reuil, et 10 autres en 2023.

Les communes intéressées peuvent s’adresser à Alexandra Duval, chargée de projet biodéchets à la direction de la propreté et des déchets de l’Agglo : alexandra.duval@seine-eure.com

 

 

 

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