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Tout en bois, la Villa Serena ne laisse pas de marbre

Le chantier de la résidence Villa Serena, à Val-de-Reuil, avance bien. Un point d’étape a été fait mardi 9 décembre.

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La démarche était ambitieuse : construire une résidence de 105 logements, en structure bois, répondant au Pacte bois et biosourcés en Normandie. Mené par 3F Normandie, en collaboration avec Bouygues Bâtiment Grand Ouest et Fibois Normandie, ce chantier a démarré en février (le premier élément bois avait été posé symboliquement à la fin de l’été) et doit être livré en avril 2027.

Il s’inscrit dans le renouvellement urbain de Val-de-Reuil, pour lequel des logements obsolètes devaient être remplacés par une résidence durable. La Villa Serena remplit ce rôle.

1000 tonnes de CO2 non émies

A Val-de-Reuil, les murs en bois s’élèvent harmonieusement. Pour assurer la stabilité et la pérennité des trois bâtiments d’une superficie de 7 200 m2, le rez-de-chaussée est réalisé en béton et intègre les places de stationnement. Les logements, du rez-de-chaussée au R+3 sont en structure bois.

Les façades ont été préfabriquées en atelier, sont munies d’un isolant biosourcé et bardées avant d’être posées sur site. Pour assurer une réelle performance thermique, les planchers intermédiaires et la toiture seront constitués de panneaux en lamellés croisés.

A terme, la conception de la Villa Serena permettra d’économiser 1 000 tonnes de CO2 par rapport à une construction traditionnelle en béton, soit 485 allers-retours Paris-New York.

De faibles charges pour les locataires

En plus d’apporter confort thermique et acoustique, cette future résidence se distingue donc par ses performances environnementales. La norme RE 2020 est largement dépassée puisque le projet atteint le niveau « horizon 2030 » de la réglementation, un seuil exigeant et encore rarement atteint.

Cela été rendu possible par le recours à des matériaux biosourcés et certifiés et une conception bioclimatique des bâtiments. Si ces techniques sont intéressantes et novatrices, elles se traduisent, pour les futurs locataires par une faible consommation d’énergie et donc des charges maîtrisées.

Grâce à cette écoconception et à la chaufferie bois locale, les charges de chauffage et d’eau chaude ne devraient pas dépasser, en moyenne, 583 € par an et par logement. La Villa Serena s’inscrit dans la politique de décarbonation engagée par l’Agglo Seine-Eure ces dernières années. Par des actions concrètes, elle vise notamment à réduire les émissions de CO2 dans l’industrie, les transports et l’habitat.

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