Mobilité

Seine-Eure Avenue en questions

Bernard Leroy et François-Xavier Priollaud ont organisé une réunion publique vendredi soir à la Pépinière du Hub pour annoncer les grandes phases du chantier de Seine-Eure Avenue.

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Dix kilomètres séparent la place Thorel de Louviers à la gare SNCF de Val-de-Reuil par ce qu’on appelle désormais Seine-Eure Avenue. 10 km qui font l’objet d’importants travaux depuis plusieurs mois et qui peuvent poser questions.

C’est pour y apporter des réponses (et plus particulièrement sur la partie qui concerne Louviers) que Bernard Leroy et François-Xavier Priollaud ont souhaité organiser une région publique vendredi 8 octobre.

Dans la salle et sur internet, les habitants ont pu avoir un rappel des travaux qui ont débuté en 2014 par la création de l’esplanade de la gare SNCF. En 2020, c’est l’autre extrémité, la place Thorel, qui a été réaménagée. Entre les deux, tronçon par tronçon, Seine-Eure Avenue prend peu à peu forme.

Cet axe qui traverse Louviers, Incarville, Le Vaudreuil et Val-de-Reuil est conçu pour favoriser les déplacements doux : bus à haut niveau de service, pistes cyclables, voies piétonnes, même si les voitures pourront bien évidemment y circuler.

« Un bus passera toutes les 10 minutes en heures de pointe et toutes les 20 minutes en heures creuses, rappelle Bernard Leroy. Seine-Eure Avenue dessert les entreprises et leurs 10 000 emplois. Nous devons permettre aux salariés de se rendre à leur travail en bus. C’est pourquoi ils circuleront de 4h30 à 22h30. »

Si les travaux concernent actuellement le tronçon Sanofi-Kolysée, ils débuteront en janvier entre la place Thorel et l’avenue Winston-Churchill pour 8 mois de chantier. « Tous les travaux seront terminés à l’automne 2022, promet François-Xavier Priollaud. Le choix a été fait de ne pas couper totalement la circulation pour réduire les nuisances. Ce projet a 10 ans mais nous avons conscience que nous sommes actuellement dans le dur. »

La création des espaces verts est elle prévue de novembre 2022 à janvier 2023. « L’investissement, de 30 M€ est un investissement pour les 50 prochaines années » fait remarquer le président de l’Agglo. Les subventions de l’Europe, l’Etat, la Région couvrent 30% des dépenses. L’Agglo finance le reste et a bénéficié d’un prêt auprès de la Banque des Territoires. 7 M€ ont été consacrés à l’acquisition des maisons « sans aucune expropriation ».

Une nouvelle entrée de ville

Le président de l’Agglo et le maire de Louviers ont apporté quelques précisions sur la nouvelle entrée de ville, à Louviers. 60 logements ont été déconstruits pour laisser la place prochainement à des habitations mieux adaptées aux besoins d’aujourd’hui. Des pôles d’animation, des pôles de vie et de citoyenneté seront créés. Une nouvelle crèche sera construite aux Acacias et une clinique Orpéa ouvrira place Thorel.

Des espaces seront également végétalisés. L’ancienne station Esso et les barres d’immeubles déconstruites dans le quartier des Oiseaux deviendront des espaces verts, fleuris et arborés.

« Pourquoi ne pas ajouter des fontaines à votre projet ? » questionne un internaute. « Nous y avons pensé, répond le maire de Louviers. Mais une fontaine coûte plusieurs milliers d’euros, se dégrade rapidement et apporte une contrainte supplémentaire forte à l’utilisation de l’espace public. Il n’aurait pas été possible d’installer la grande roue place Thorel si une fontaine s’y trouvait par exemple » répond le maire de Louviers.

Dans la salle, un habitant demande si, pour des raisons d’économie d’énergie, un tramway pourrait remplacer le bus, à l’avenir. « Les économies d’énergie sont une question à laquelle nous apportons beaucoup d’attention, lui a répondu Bernard Leroy. L’idée est de décarboner les transports. C’est pourquoi nous nous équipons de bus électriques et nous pensons très sérieusement à l’hydrogène. L’année prochaine, nous aurons le premier car rétrofité, c’est-à-dire que le moteur est remplacé par une installation à l’hydrogène. »
Une dame se plaint quant à elle de la vitesse excessive de certaines voitures et s’inquiète que le phénomène s’aggrave demain. « Soit nous ferons des contrôles réguliers, soit nous prévoirons des aménagements sur la chaussée pour casser la vitesse. Nous ferons des comptages pour mieux nous rendre compte de l’ampleur du phénomène » suggère François-Xavier Priollaud.

« Et comment se passera la circulation entre les petites rues perpendiculaires et Seine-Eure Avenue ? Il est souvent difficile de s’engager » enchaîne une autre personne dans la salle. « Les voies seront élargies, lui répond Lauriane Dumontier, chef de projet Mobilités à l’Agglo. Il y aura donc plus de visibilité et des aménagements sont prévus pour une circulation apaisée. » Des pavages apporteront aussi une aide visuelle pour repérer certains croisements.

Enfin, une ligne de train pourrait être remise en service entre Louviers et Rouen dans quelques années. « L’avez-vous prévu dans votre schéma de circulation et dans le cadencement des bus ? » questionne un habitant d’Incarville. « Ce ne sont pas toujours les mêmes personnes qui utilisent le bus et le train. Ce sera donc un choix supplémentaire qui leur sera offert, un service en plus » estime pour sa part Bernard Leroy. Un point supplémentaire pour l’attractivité du territoire.

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