Fatigués mais heureux. C’est ce qui se lit sur les visages des nouveaux gendarmes réservistes de l’Eure. Le plus jeune a 17 ans, le plus âgé 40. Et la parité hommes-femmes est quasi parfaite.

La promotion a pu profiter des infrastructures du parc des loisirs : les salles de cours, les chambres et même le parc pour l’après-midi cohésion… ou les exercices en plein milieu de la nuit ! « Merci à l’Agglo Seine-Eure et à la base de loisirs sans qui cette formation n’aurait pu se tenir dans de si bonnes conditions, a remercié le colonel Jean-Yves Bouédo, commandant en second du groupement de gendarmerie de l’Eure. Durant ces deux semaines, vous avez montré de l’enthousiasme et vous avez su tirer profit de l’expérience de vos encadrants. La protection des personnes et des biens et la proximité avec la population et les élus sont la raison d’être de la gendarmerie nationale. »

Bientôt sur le terrain

Après avoir prêté serment, le 15 novembre prochain, ces réservistes pourront travailler sur le terrain en binôme avec un membre de la gendarmerie active. « Ils ont signé un contrat de 2 ans renouvelable et pourront intervenir jusqu’à 60 jours par an, en fonction de leur disponibilité » rappelle le capitaine Jean-Loup Justeau.

« Sur le terrain, les réservistes sont confrontés aux mêmes dangers que la gendarmerie active, a rappelé le colonel. Il est apparu indispensable d’adapter la formation à ce qu’ils sont susceptibles de vivre. » L’accent a notamment été mis sur leur sécurité. Chaque militaire devait aussi suivre une formation préparatoire à distance.

Une vocation qui se confirme

Anaïs Haudebourg, 18 ans, a toujours été attirée par la gendarmerie. Le bac en poche, elle a d’abord souhaité s’engager dans la réserve pour être certaine que ce milieu militaire lui plairait. « Cette formation de deux semaines a été une belle expérience. Les encadrants ont été très présents et nous ont beaucoup apporté. La cohésion est un aspect très fort dans la gendarmerie » confie la jeune femme originaire de Pont-Audemer, qui envisage dans un futur proche de passer le concours de sous-officier ou de gendarme adjoint volontaire.

Même état d’esprit pour Paul Fleury, 19 ans, aide-déménageur en semaine, qui compte bien donner de son temps à la gendarmerie le week-end. « Ces 15 jours étaient intenses mais j’aime les valeurs de la gendarmerie et être au contact de la population. Si ce premier contrat se passe bien, j’aimerais moi aussi tenter le concours de sous-officier. »

« La gendarmerie est une institution militaire connectée à la société, a confirmé le colonel Bouédo. Si vivre c’est agir, s’engager c’est aussi une manière de construire sa vie. Votre travail ne fait que commencer ! »