Patrimoine

Les vitraux de Ste-Colombe dans la lumière

Les vitraux de l’église Ste-Colombe de Portejoie, à Porte de Seine, ont retrouvé toute leur splendeur. Leur restauration a été inaugurée samedi 20 septembre, à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine.

Publié le

Si l’église Ste-Colombe est le reflet des époques successives, entre le XVe siècle pour le bâti primitif au XIXe siècle pour la sacristie, il en est un peu de même, sur un temps plus court, pour les vitraux.

Samedi, élus et habitants se sont déplacés pour inaugurer leur restauration. Les 4 vitraux du chœur datant de 1863 avaient souffert, tout comme leur maçonnerie. Des pierres ont été changées, les meneaux restaurés ou remplacés, les joints refaits pour donner une assise solide aux vitraux.

Wladimir Grunberg et son équipe installés à Pont-de-l’Arche (l’Alchimie du Verre), sont intervenus pour changer des verres, remplacer le plomb, voire redessiner et repeindre les personnages. « Ste-Barbe était complètement inexistante. A part son nom inscrit, il ne restait pas grand-chose d’elle. Nous l’avons redessinée et repeinte en nous basant sur des images trouvées dans des ouvrages » explique le maître-verrier.

Du Vaudreuil à Portejoie

L’église Ste-Colombe a aussi bénéficié de la solidarité entre communes. Quand l’église St-Cyr du Vaudreuil est devenu le Carré St-Cyr, lieu d’exposition d’objets d’art, ses vitraux ont été déposés et donnés à d’autres églises du territoire.

« Ils ont été repositionnés sur les église d’Andé, La Haye-le-Comte, St-Pierre-de-Bailleul et deux ici, à Ste- Colombe. Ils datent des années 1950 et représentent le Buisson Ardent et l’Arche d’alliance. Ces vitraux qui n’avaient plus d’utilité ont trouvé une nouvelle église » félicite Yvette Petit-Decroix, déléguée départementale de la Fondation du patrimoine.

Enfin, parce qu’il a fallu retailler ces verrières au dimension des ouvertures, Wladimir Grunberg a réalisé avec les morceaux restants un vitrail contemporain posé entre l’église et la sacristie, comme un trait d’union entre les siècles. « Ainsi, nous n’avons perdu aucune matière » souligne-t-il.

Générosité des habitants

L’ensemble de ces travaux, d’un montant de 76 023 € ont été financés sans toucher au budget communal. L’Agglo y a contribué à hauteur de 10% (7 602 €), l’Etat, via la DETR, de 15 200 €, le Département (par le dispositif aujourd’hui disparu Mon Village Mon Amour) pour 38 000 € et les dons à la Fondation du patrimoine pour 19 460 €. « Il faut souligner la générosité des habitants, insiste Yvette Petit-Decroix. L’objectif de 7 600 € a été dépassé de 256% pour atteindre plus de 19 400 € ! »

Infos complémentaires