Culture

Rouen Seine Normande 2028 embarque pour la seconde phase de sa candidature

Depuis vendredi, Rouen Seine Normande 2028 fait partie des finalistes pour le titre de capitale européenne de la culture. Lundi, ses représentants ont présenté les grands enjeux qui attendent l’équipe ces prochains mois.

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« C’est un plaisir et une fierté d’être en ligue des champions ; dans le top 4, sourit Nicolas Mayer Rossignol, président de la Métropole. C’est un projet porté par tout le monde, de Giverny au Havre, par toutes les collectivités, la Région, les départements. C’est donc la victoire de tous. »

Depuis vendredi, la délégation de Rouen Seine Normande 2028 sait qu’elle fait partie des 4 villes finalistes avec Bourges, Clermont-Ferrand et Montpellier. Lundi, en conférence de presse, l’équipe dit s’être déjà remise au travail pour cette deuxième phase dont on connaîtra l’issue en décembre 2023.

Ce qui peut faire pencher la balance

« Les étapes de sélection sont connues : la rédaction d’un dossier de 100 pages en octobre-novembre, la visite du jury sur une journée (7 heures très exactement) fin novembre-début décembre, et l’oral final début décembre » détaille Rebecca Armstrong, déléguée générale. « On y va pour gagner » précise sans détour Nicolas Mayer Rossignol.

Ce qui peut jouer en faveur de Rouen : « l’aspect collectif de notre candidature. Il faut le préserver et l’amplifier en nous appuyant sur la cohérence du territoire ; la prise en compte des enjeux européens et le défi climatique par la culture dont nous avons l’ambition d’en faire un modèle européen » s’accordent à dire Marie Dupuis-Courtes, présidente et Christine de Cintré, vice-présidente de Rouen Seine Normande 2028.

« Nous n’avons pas présenté des arts en silos, clé en main, mais des concepts artistiques et culturels où tout se mêle. Les habitants, les acteurs socio-culturels pourront s’en emparer et apporter leur pierre » ajoute Rebecca Armstrong.

Ce sera le cas par exemple pour Le festival de la pluie, forme artistique qui interpellera sur le problème de l’eau ; la Seine monumentale qui permettra de vivre des expériences européennes, ou l’Appel des rivières mondes qui seront 10 portes d’entrée du territoire où chacun pourra construire une programmation et inviter un fleuve européen.

 

Jouer collectif

Pour travailler et enrichir cette programmation, la délégation s’appuie sur l’Assemblée de Seine, pierre angulaire de la participation de la société civile au projet. Cet espace de dialogue et de propositions pour les habitants doit aider à prendre en compte les recommandations du jury et travailler à enrichir la programmation.

Elle veut aussi faire participer la jeunesse européenne. Pour les journées européennes de la participation, en juin, Rouen 2028 lance un réseau de jeunes Européens qui apportera ses réflexions sur l’Europe de demain et les projets culturels qu’il souhaite. Ces jeunes seront issus des 6 villes fleuves avec lesquelles Rouen a déjà commencé à travailler : Hanovre (Allemagne), Aveiro (Portugal), Trondheim (Norvège), Kaunas (Lituanie) Norwich (Royaume-Uni) Skopje (Macédoine du nord) et deux villes tchèques candidates pour être capitales européennes : Broumov et Budejovice.

Toutes les collectivités bordant la Seine, dont l’Agglo Seine-Eure, ont leur rôle à jouer. « Nous ne voulons pas plaquer un concept mais échanger avec elles, notamment pour les 10 portes de « l’Appel des rivières », pour voir qui fait quoi, de manière cohérente et en lien les unes avec les autres, précise Marie Dupuis-Courtes. Le collectif est un élément-clé du programme. Il y a une réelle volonté de poursuivre le travail ensemble. »

Rouen Seine Normande 2028 a construit un projet à l’échelle d’un territoire, en levant les frontières entre rive droite et rive gauche, entre départements ou entre convictions politiques pour concentrer culture, environnement, science et Europe autour d’un bien commun : le fleuve.

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