Ce n’était pourtant pas la messe dominicale, mais il y avait foule sur les bancs de la petite église St-Germain, à La Vacherie. Le retable force l’admiration de l’assistance. On s’arrête aussi devant la Vierge à l’enfant et les regards se tournent vers les vitraux, très simples, mais restaurés avec soin.
Trois chantiers, étalés sur plusieurs années et dont le résultat fait l’unanimité. Samedi matin, le diacre Stéphane Levert donne une petite leçon d’histoire théologique pour aider à décrypter ces sculptures, avant d’assister le père Philippe Dubos, prêtre de la paroisse, dans la bénédiction de l’église. « Voilà 20 ans que l’on se demandait ce qu’elle allait devenir. Il n’y avait plus d’office. Les églises sont des lieux cultuels, mais ce sont aussi des musées du village » estime le diacre.
La commune a confié la restauration des statues et du retable en bois peints et en staff à l’atelier breton Coreum. Les vitraux ont quant à eux été rénovés par les mains expertes de Wladimir Grunberg de l’atelier l’Alchimie du verre, à Pont-de-l’Arche.
Maintenir le patrimoine vivant
Parce que le patrimoine est un élément indissociable du développement touristique dont l’Agglo a fait l’un des piliers de son projet de territoire, une aide de 41 000 € a été versée à la commune : 20 000 € en 2025 pour la restauration des 5 statues, 3 400 € en 2023 pour la restauration du sol du retable par l’intermédiaire de l’entreprise d’insertion Cursus et 17 600 € pour la restauration du retable et des vitraux. « Sans le dispositif « Mon patrimoine, j’y tiens » de l’Agglo, qui a pris le relais du Département, nous n’y serions pas arrivés » remercie le maire Jean-Claude Courant, à l’attention de Bernard Leroy.
« Quel que soit l’endroit où l’on porte le regard, cette église est une merveille, s’exclame le président de l’Agglo. Cet édifice est aussi exceptionnel parce qu’il se trouve en pleine forêt sur un site druidique où l’on venait prier les esprits de la forêt. On prend ici un « bain de forêt », un bain de méditation. »
Depuis le mois de juin, par l’intermédiaire de « Mon patrimoine j’y tiens », l’Agglo a versé 450 000 € à 19 communes menant des projets de revalorisation patrimoniale. « C’est ainsi que nous maintiendrons le patrimoine vivant, estime Bernard Leroy. C’est aussi une manière de perpétuer les métiers artisanaux et les métiers d’art. »