Le conseil s’est ouvert sur une bonne nouvelle annoncée par Bernard Leroy : le bilan de la Chambre Régionale des Comptes, qui après un contrôle sur les 4 dernières années de gestion de l’Agglo, a souligné une situation saine, des marges de manœuvre préservées, une capacité d’investissement solide et un niveau d’endettement maîtrisé.
Ouverture d’un centre de formation dédié aux métiers d’art
L’Agglo et le Greta Portes Normandes s’associent pour ouvrir un centre de formation dans le château de Tournebut, à partir de la rentrée prochaine. Il proposera une formation en orfèvrerie, unique en France, sous la forme d’un CAP polisseur-aviveur en orfèvrerie et un certificat de spécialisation en bijouterie de mode. La formation en orfèvrerie ouvrira en octobre. « L’orfèvrerie est un métier orphelin de formation, souligne Richard Jacquet, vice-président au commerce et à l’artisanat. Il n’existe pas d’autre centre de formation en France que celui que nous ouvrons. » La section bijouterie ouvrira début 2026.
Bientôt un nouveau village d’artisans
Après la fermeture de son site, aux Damps, Bosch s’est employé pendant des années, à dépolluer le site, pour permettre à l’Agglo d’envisager de nouveaux projets d’aménagement. C’est aujourd’hui chose faite. Après l’implantation du supermarché U, une surface de 23 700 m2 est disponible pour la création d’une zone artisanale.
Parmi les différentes offres reçues, celle du groupe Taïga a été retenue pour aménager le site sur 18 000 m2. « Avons-nous mis toutes les garanties pour ne pas voir l’installation d’enseignes commerciales, s’inquiète Richard Jacquet. « Il s’agira d’un village d’artisans avec un atelier accolé à un bureau comme nous l’avons déjà fait à Pont-de-l’Arche ou Val-de-Reuil » rassure Bernard Leroy.
« Bosch a été particulièrement sérieux dans la dépollution du site, y compris pour des pollutions qui n’étaient pas de son fait. A-t-on bien transmis à Taïga le cahier des charges concernant le bruit, le respect de l’environnement, le respect du voisinage, etc » demande René Dufour. Là encore, le président de l’Agglo a levé les doutes, précisant que Taïga était une entreprise normande. La séance a été levée quelques minutes pour permettre à Katia Camus, maire des Damps mais pas conseillère communautaire, d’apporter quelques précisions.
Le renouveau des cressonnières
A la frontière entre le développement économique et l’attractivité touristique, l’Agglo va transmettre à l’association Les Grandes Cressonnières un ensemble de 105 000 m2, à Cailly-sur-Eure, comprenant 3 moulins (moulin des sources, moulin Ste-Cécile et moulin Blanc) pour 430 000 €. L’association veut y développer la cressiculture, ouvrir un centre de formation, un restaurant et de l’hébergement touristique. Un beau projet qui dépendait de la ville de Paris, propriétaire d’une partie des terrains. « Nous signons avec la ville de Paris jeudi 26 juin » annonce Bernard Leroy.
Une aide exceptionnelle pour IDVerre
L’entreprise IDVerre évolue dans la sphère de l’économie sociale et solidaire. Installée aux Hauts Prés depuis 2023, elle récupère des bouteilles en verre recyclables qu’elle lave pour permettre leur réemploi. Les employés sont des personnes en réinsertion, qui retrouvent ainsi le chemin de l’emploi. Mais sa machine de lavage étant tombé en panne, IDVerre rencontre des difficultés financières. Elle a sollicité plusieurs organismes dont l’Agglo Seine-Eure qui lui versera une subvention exceptionnelle de 30 000 €.
Vers une harmonisation des tarifs du réseau d’enseignements artistiques
L’Agglo a créé un réseau d’enseignements artistiques, le 1er janvier, composé des conservatoires/école de musique de Gaillon, Pont-de-l’Arche et Louviers. « Les 3 établissements avaient des grilles tarifaires différentes. Les harmoniser favorisera l’équité d’accès à la culture de tous les habitants du territoire » explique Bernard Leroy.
Le mode de calcul est complexe. Pour l’heure, le réseau vient d’établir une nouvelle grille tarifaire, qui prend effet au 1er septembre prochain. 65 critères différents sont à examiner avant de proposer une grille commune aux 3 établissements. Une tâche ardue à laquelle s’attelle la direction du réseau.
Au chapitre de la culture, Bernard Leroy a annoncé que le festival Les Embarqués avait attiré 15 000 festivaliers, entre le 9 et le 15 juin. « Les Escales dans 10 communes, puis un festival sur 2 jours au parc de Léry-Poses est un bon format. Nous remarquons la présence de plus en plus nombreuse d’habitants de Seine-Maritime » conclut-il.
Mobilités responsables
Pour limiter les rejets de gaz à effet de serre, l’Agglo remplace progressivement sa flotte de bus thermiques en bus électriques. Cette année, 2 bus électriques vont être achetés pour la somme de 650 000 €.
Dans le même esprit, elle renouvelle son partenariat avec Blablacar Daily, qui incite au covoiturage. « Le bilan est positif, indique Jean-Pierre Duvéré, président de commission Mobilités. Le nombre de trajets en mars 2025 était de 6 813 contre 6 225 en mars 2024 et de 6 776 en avril 2025 contre 6 108 un an plus tôt. »
Achats responsables
L’agglo a établi un Schéma de Promotion des Achats Socialement et Ecologiquement Responsables (Spaser). A travers lui, l’Agglo s’engage à travers ses divers achats à privilégier 4 axes : environnemental (gestion durable, économie circulaire, préservation de la biodiversité), social (insertion, égalité, lutte contre les discriminations), économique (mutualisation, accès facilité aux PME locales) et la gouvernance (évaluation des contrats).
De nouveaux fonds de concours
Le Département a stoppé, au moins temporairement, son dispositif « Mon village, mon amour » qui participait aux travaux de rénovation que les communes engageaient pour leur patrimoine.
L’aide financière de l’Agglo étant directement liée à cette subvention, les élus ont voté hier la création d’un nouveau fonds de concours baptisé « Mon patrimoine, j’y tiens ».
Il propose un plafond maximum de 200 000 € pour les travaux de restauration et un plafond de 10 000 € pour la création de vitraux (une nouveauté). Deux autres fonds de concours ont été créés : l’un pour la lutte contre les locaux commerciaux vacants et un autre pour les travaux de création, rénovation, extension de centre de loisirs.