Habitat , Solidarité

Le ministre du Logement en visite à Louviers

Le ministre du Logement Guillaume Kasbarian était à Louviers vendredi 5 avril pour visiter le centre d’hébergement et de réinsertion sociale Henri Durand, de l’Armée du Salut. Un établissement qui accompagne les plus vulnérables.

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Aurélie (prénom d’emprunt) a fui son foyer pour échapper à la violence de son mari. Accueillie pendant un mois et demi au CHRS de Louviers, puis dans un appartement loué par l’Armée du Salut à Louviers pendant 1,5 an, elle a pu se reconstruire peu à peu. Elle a bénéficié d’un suivi psychologique, a été suivie par un juge aux affaires familiales.

Vendredi, elle a enfin pu emménager dans son propre appartement, avec ses deux enfants, et retrouver le cours normal de sa vie. « Quand j’ai appelé le 115 après avoir subi les violences de mon mari, ils m’ont orientée vers le CHRS de Louviers. L’Armée du Salut a été un soutien indispensable, confie la jeune femme. Maintenant que je vais mieux, je veux rester ici. Louviers fait partie de ma reconstruction. »

 

Accueil des plus démunis

Guillaume Kasbarian, ministre du Logement, en visite hier à Evreux, puis à Louviers, a écouté le témoignage d’Aurélie. C’est pour échanger sur l’accompagnement proposé aux plus démunis qu’il a souhaité connaître le centre de l’Armée du Salut à Louviers.

Guidé par Françoise Lefebvre, directrice de l’établissement, en compagnie du sous-préfet Nicolas Lebas, d’Anne Terlez, vice-présidente à l’Habitat et à la Politique de la ville de l’Agglo Seine-Eure et de François-Xavier Priollaud, maire de Louviers, il a découvert le CHRS qui compte 127 places d’hébergement (sur place, dans des appartements à Louviers et Val-de-Reuil et dans une pension de famille à La Haye-Malherbe). Parmi les résidents, la fondation accueille 59 femmes, 12 hommes et 52 enfants victimes de violences intrafamiliales. Mais elle ouvre ses portes aussi aux autres accidentés de la vie, quelle que soit la raison.

Sortir du logement d’urgence

Avec l’équipe et les élus, le ministre a pu échanger sur de nombreux sujets : l’hébergement d’urgence, l’accompagnement social, la lutte contre les addictions et notamment l’alcool. « Nous ne sommes pas un établissement abstinent, prévient Françoise Lefebvre. Ici, la consommation est contrôlée et nous avons une psychologue sur place. Les alcoolisations massives ont fortement chuté, grâce aussi au travail mené par les associations locales. »

Trouver la réponse la plus adaptée à une situation précise était aussi l’objet de la venue de Guillaume Kasbarian. « Cette structure est fortement soutenue par l’Etat (2 M€/an), souligne le ministre au Logement. Cette visite était l’occasion de prolonger celle d’Evreux ce matin (sur les violences faites aux femmes, ndlr). C’était aussi l’opportunité de dialoguer avec les élus des solutions possibles pour sortir du logement d’urgence pour trouver des solutions plus pérennes. Il y a bien sûr un modèle économique à trouver. L’intermédiation locative est une solution mais il en existe d’autres. Avec l’appui de ce type de structures tel que l’Armée du Salut, les élus et l’accompagnement de l’Etat, nous y parviendrons. »

 

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