« Festiv’art est un marqueur fort pour les métiers d’art et les métiers rares, assure Pascal Chèdeville, président de la Chambre de métiers et de l’artisanat de l’Eure, qui a inauguré le salon avec Bernard Leroy, président de l’Agglo Seine-Eure et François-Xavier Priollaud, maire de Louviers et vice-président de Région. Et l’Agglomération Seine-Eure est un lieu privilégié pour les nombreuses actions autour de l’artisanat d’art qui y sont menées. »

Du 14 au 16 novembre, Festiv’art a attiré 2 500 visiteurs, venus découvrir (et acheter) les créations de 64 artisans d’art, sélectionnés parmi 120 candidats. La moitié d’entre eux y participait pour la première fois.

La douceur de l’enfance

C’est le cas de Bernadette Boudelle (entreprise Bout d’elle) dont les baleines mettent un sourire sur le visage des visiteurs qui s’arrêtent devant son stand.

Assistante sociale de métier, elle s’est inscrite dans un atelier associatif de céramique, à Douains, il y a 15 ans. Son déménagement à la Réunion n’a pas stoppé son envie de créer qu’elle assouvit dans un atelier participatif. De retour en métropole, elle laisse désormais libre cours à ses créations. « Les baleines m’inspirent tout particulièrement, parce qu’elles évoquent la douceur et l’enfance » Bernadette Boudelle participe à des marchés de Noël, dépose des créations à la boutique du musée de Giverny, à celle des artisans de Mc ArthurGlenn et à la boutique de créateurs Izand’art, à Vernon.

Festiv’art est une nouvelle voie pour présenter son travail.

Donner de la visibilité aux créations

C’est aussi le cas de Peter Demarest (Le Jardin secret de Pan), passionné de plantes. « J’en ai 500 dans mon jardin de 600 m2, à Evreux. Je l’ouvre à la visite à la belle saison » confie-t-il.

Celles qu’il exposait à Festiv’art ne proviennent pas de son jardin mais il signe les compositions.  Il s’agit de fleurs stabilisées. La sève est remplacée par de la glycérine ce qui maintient la souplesse et la fraîcheur de ces végétaux.

Peter Demarest réalise des compositions, en met certaines sous globe ou dans des bocaux qu’il trouve en chinant. S’il est très présent sur les marchés d’artisans d’art, il a aussi ouvert la boutique Les Pacyonautes, à Pacy-sur-Eure, qui rassemble les réalisations de 23 créateurs (21 rue Edouard Isambard).

« Je connaissais Festiv’art à travers d’autres artisans. J’ai rempli un dossier et j’ai été sélectionné » explique-t-il. « Ce salon apporte de la visibilité, reconnaît Laurent qui travaille le cuir sous l’appellation « Légendes Celtes ». C’est un lieu qui valorise les savoir-faire. Les visiteurs viennent voir et passent à l’acte d’achat parfois plusieurs jours plus tard. » Cette 15^e édition de Festiv’art a en tout cas réussi sa mission de mettre à l’honneur les talents manuels des artisans d’art.