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Cuir du Vaudreuil : un an et déjà grand

Cuir du Vaudreuil s’est installé dans ses nouveaux ateliers d’Heudebouville il y a un an. Depuis, la manufacture s’est considérablement développée et a ouvert un nouveau département Bijouterie.

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Isabelle comptabilise 38 ans de Cuir du Vaudreuil. « J’ai connu les locaux de Heudreville, d’abord un garage, puis la petite entreprise. Ici, c’est lumineux. Nous avons de l’espace. Il y a un parking et un grand réfectoire. Les conditions de travail sont vraiment agréables » apprécie la façonnière. Cuir du Vaudreuil, fondée en 1984 au Vaudreuil, a déménagé plusieurs fois avant d’être reprise en 2012 par Christine et Jean-Louis Schockert qui l’ont transmise en 2021 à leur fils, Thibault.

Il y poursuit l’oeuvre de ses parents : le travail du cuir ou de toile haut de gamme pour les plus grandes maisons de luxe. Ce premier anniversaire a été l’occasion de faire visiter l’entreprise à Hervé Morin, président de Région, Bernard Leroy, président de l’Agglo Seine-Eure, Hubert Zoutu, maire d’Heudebouville et les élus locaux, vendredi 20 juin.

Les 96 salariés (ils étaient 30 il y a 4 ans) confectionnent des ceintures et des petits composants qui viendront intégrer une pièce de haute couture ou de prêt à porter. Sous l’impulsion de Thibault, un atelier de confection de bijoux fantaisie haut de gamme, a été créé il y a 3 ans.

« Cette activité est complémentaire du travail du cuir car les bijoux sont ensuite placés sur une boucle de ceinture par exemple, un sac ou une chaussure » présente Christine Schockert. Elodie place de minuscules strass sur une pièce de ceinture. « Je suis maroquinière de formation. Il y a eu un besoin en bijouterie. Je me suis proposée et j’ai découvert une nouvelle activité qui me plait vraiment. J’y suis restée » confie Elodie dont le travail demande minutie, dextérité et concentration.

Innovation et excellence

La qualité, le savoir-faire et la réactivité de Cuir du Vaudreuil ont fait la réputation de l’entreprise, qui sait s’adapter aux demandes très spécifiques de ses clients. « Cette entreprise allie tradition et innovation, des valeurs que nous chérissons, avec la bienveillance, l’excellence et la transmission des savoir-faire » confirme Thibault Schockert.

Avec l’aide financière de la Région (+ de 570 000 €), du Greta et du lycée Boismard, à Brionne, Cuir du Vaudreuil forme des opérateurs de production en maroquinerie de luxe. Trois sessions de 12 stagiaires en ont déjà bénéficié et sont recrutés dans la foulée.

Car Thibault Schockert ne compte pas s’arrêter là et espère atteindre un effectif de 130 à 140 personnes d’ici à 18 mois. « Nous vivons une belle aventure artisanale, industrielle et humaine, confirme le dirigeant. Ce projet de croissance ne pourrait être possible sans des partenaires solides, dont l’Agglo Seine-Eure. Ce territoire est un terreau fertile pour l’innovation et l’excellence. »

Il sait pouvoir compter aussi sur la Région, dont le président se réjouit de constater que « le luxe arrive petit à petit en Normandie. Cela nous incite à construire des structures de formation. Nous devons à chaque fois chercher à devenir le lieu de formation d’excellence, celui où l’on veut se former où que l’on habite en France » insiste Hervé Morin, tout en félicitant Cuir du Vaudreuil d’être « un beau symbole d’entreprise familiale et performante ».

Cuir du Vaudreuil continue d’innover avec un cuir vegan sans polymère, produit à base d’un champignon, le reishi. En collaboration avec l’entreprise américaine Myco Works, l’entreprise d’Heudebouville va prochainement sortir une collection de 5 produits. Autre diversification, elle veut se tourner vers une autre clientèle de luxe non issue de la mode, comme l’hôtellerie, le nautisme et l’aviation.

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