Gaëlle Le Bastard, aide à domicile

Quand Gaëlle Le Bastard part travailler, elle n’oublie pas le matériel devenu indispensable : gants, masques, gel hydroalcoolique.

« Je me sens utile. »

Elle est aide à domicile depuis 8 ans, principalement sur les communes d’Igoville et Alizay. Chaque jour, elle se rend chez une dizaine de personnes âgées ou en situation de handicap.

Depuis l’épidémie et le confinement, les aides à domicile travaillent en binôme et suivent une alternance de 2 jours de travail pour 2 jours à la maison. « Je continue de travailler mais je m’occupe aussi de ma famille » apprécie Gaëlle. L’aide à domicile prend beaucoup de précaution, travaille en permanence avec des gants (ce qu’elle faisait déjà) et un masque. Quand elle le peut, elle respecte les distances sanitaires, « Quand je prépare le repas, la personne âgée peut rester dans sa salle à manger. Cela ne nous empêche pas de parler ensemble. Mais pour faire une toilette ou donner à manger, c’est impossible ! » Gaëlle s’inquiète presque plus pour ses bénéficiaires que pour elle-même. Elle les rassure comme elle peut, leur assure que s’ils restent tranquillement chez eux, tout ira bien.

Redonner le sourire

Mais quand la journée de travail est terminée, pas question de faire courir le moindre risque à sa famille. Ils sont 6 à la maison.

Quand je rentre le soir, je laisse mes chaussures dehors, je commence par prendre une douche et mets toutes mes affaires à laver. Je suis devenue une vraie maniaque de la propreté. Je lave et je relave tout ce que je touche, les interrupteurs, les poignées de porte…

Gaëlle ne se verrait pourtant pas arrêter son métier. « Je n’abandonnerai pas mes bénéficiaires, c’est certain ! J’adore ce que je fais, je me sens utile et plus encore aujourd’hui. Les personnes âgées ne reçoivent plus de visite de leur famille. L’aide à domicile est parfois leur seul lien avec l’extérieur. Alors si je peux leur redonner le sourire et égayer leur journée, j’en suis très heureuse. »

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