S pour super héros

Angeline Declercq, responsable du Relais Assistants Maternels de l’Ilot Doudous

Responsable du Relais Assistants Maternels l’Ilot Doudous, à Gaillon, Angeline Declercq a le téléphone vissé à l’oreille, en télétravail et accès à distance pour assurer le suivi des dossiers.

Elle supervise aussi le RAM itinérant « Roul’doudous » avec Mélanie Pille, répond aux appels des parents du multi-accueil Doudous et compagnie et de la micro-crèche, assure le lien avec Anne-Emmanuelle Souchon, la directrice. Angeline est aussi en contact avec 2 autres de ses collègues des RAM de l’Agglo : Nelly Philizot pour le secteur de Vallée d’Eure et Céline Roux pour le secteur de Pont-de-l’Arche.

Mardi et mercredi, j’ai reçu 34 appels. Puis la demande a baissé en fin de semaine

Angeline Declercq – direction de la petite enfance

A l’autre bout du téléphone, des assistantes maternelles inquiètes par les conséquences du coronavirus et des parents qui doivent adapter leur quotidien. Le RAM qu’elle a en charge compte 76 « assmats ».

Avant l’annonce du confinement, nous avions déjà amplifié le nettoyage que nous faisons tous les jours. Tous les jouets, les sols, les poignées de porte ont fait l’objet d’un lavage méticuleux. Nous avons mis un gel hydroalcoolique dans le sas d’entrée pour que les parents se lavent les mains avant de sonner et d’ouvrir la porte. Quand le confinement a été confirmé, nous avons mis en place une nouvelle organisation de travail.

Une tenue pour travailler

Tous les appels ou les mails lui arrivent. En fonction de la demande, elle contacte ses collègues. S’il y a des besoins de garde d’enfants de professionnels de santé ou d’aides à domicile, elle ouvre la micro-crèche, plus petite et donc plus simple à nettoyer. L’équipe se tient prête à assurer l’accueil des petits dans les meilleures conditions possibles et sécurisées. 

Nous avons reçu des masques et des gants mais nous privilégions le savon et le gel, explique Angeline. Nous avons décidé d’amener une 2e tenue uniquement destinée à la journée de travail. Elle est lavée sur place le soir même. Ainsi, nous ne ramenons pas d’éventuel virus à la maison.

Depuis le début du confinement, elle a eu 3 demandes.

A chaque fois, nous essayons de répondre au mieux aux besoins des parents. Notre force, c’est le travail d’équipe. Nous sommes en relations constantes les unes avec les autres, même si c’est par téléphone ou mail. Nous nous devons d’être réactives

Entendre aussi les craintes

Pour le moment, les parents ont trouvé des solutions provisoires pour faire garder leurs enfants, mais si le confinement devait être prolongé, elle pense que les demandes seront plus nombreuses. La responsable doit répondre aussi à de nombreuses questions pratiques, pour 80% provenant des assmats.

J’essaie de leur donner des infos vérifiées, provenant de sources fiables. Des forums se créent sur internet qui font circuler des choses pas toujours exactes

Certaines professionnelles de la petite enfance ont peur d’être infectées par le Covid-19, de le transmettre aux tout petits ou à un membre de leur famille. Il faut gérer leurs craintes. Les entendre, trouver les mots pour rassurer est un nouvel aspect du travail auquel Angeline n’était pas encore confrontée.

Pour toute demande de garde d’enfant : enfance.jeunesse@seine-eure.com